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Dispositif Maison Relais

Dispositif d’accompagnement des personnes désocialisées

HISTORIQUE

  • Circulaire Du 10 décembre 2002 : Mise en place du programme maisons relais ( forme d’habitat adapté pour les personnes en grande exclusion dont la situation sociale rend difficile l’accès à un logement ordinaire)
  • Plan national de renforcement de la lutte contre la précarité et l’exclusion : 5000 places en 5 ans
  • Loi de cohésion sociale : création de 4000 places en maisons relais

Selon la circulaire du 10 décembre 2002, le dispositif Maison Relais consiste au développement d’une offre alternative de logements pour :

  • les personnes fortement désocialisées, qui ont un faible niveau de ressources, qui sont en situation d’isolement ou d’exclusion lourde, qui sont en situation psychologique ou psychiatrique précaire,
  • les personnes qui ont des difficultés d’adaptation en logement individuel,
  • les personnes qui ont besoin d’un temps de réadaptation à la vie quotidienne

La labellisation de nos Maison Relais date maintenant de décembre 2005, pour la maison de Commercy et de Janvier 2006 pour les autres maisons. La structure s’est étendue sur une nouvelle résidence, située à Saint Mihiel. La location auprès du bailleur social a débuté en octobre 2012 mais les premières intégrations ont été effectives en février 2013. Néanmoins, de nombreuses évolutions ont déjà eu lieu :
- en termes d’ouverture aux partenaires sociaux et médicaux du département, donc à un plus grand nombre de personnes en grandes difficultés.
- en termes de création d’emploi, nécessaire à une réelle coordination de toutes les résidences.
- en termes d’encadrement et d’activités, grâce à l’expérience aujourd’hui bien assise d’une grande majorité des maîtresses de maison.

LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF

Proposer à des personnes désocialisées :

Une logique d’habitat durable dans une structure accueillante et cadrante, semi collective,
Une (ré)intégration dans l’environnement social. L’intégration dans une maison relais doit impérativement venir d’une démarche partenariale entre le résident et les travailleurs sociaux.

Le taux d’occupation, toutes maisons confondues, sur l’année 2014 représente 80%.

Les Maisons, elles sont où ?

Depuis la labellisation de la structure Maison Relais, l’Udaf propose maintenant 38 places, réparties sur le département, en six résidences sur les communes de Verdun, Saint-Mihiel, Commercy et Bar-le-Duc.

Toutes les résidences sont situées dans des zones urbaines et sont à moins de dix minutes à pied des services publics, des commerces et des services de santé. Les réseaux de transports public desservent les résidences dans de bonnes conditions.
L’ensemble des résidences du département est loué par l’Udaf à des propriétaires privés ainsi qu’au bailleur public.
Toutes les unités disposent également d’espaces privatifs et d’espaces collectifs, de jardin d’agrément et/ou de terrasses, grands balcons.

Les 6 résidences accueillent des personnes en grandes difficultés d’isolement, d’exclusion dont la situation sociale ou psychologique ne leur permettent pas d’accéder actuellement à un logement autonome. La personne n’est pas forcément bénéficiaire d’une mesure de protection et même si tel est le cas, elle n’est pas forcément exercée par notre service.

Une procédure d’admission intégrée au SIAO : Comment ça marche ?

L’intégration de la commission d’admission au SIAO a permis une information beaucoup plus étendue auprès des partenaires médico-sociaux du département, qui n’hésitent plus à orienter vers nos services , des demandes concernant des personnes n’ayant pas les capacités de vivre seules, en situation d’exclusion.

Quelque soit la structure souhaitée, le partenaire porteur du projet complète avec la personne concernée le dossier d’admission et le retourne à l’Udaf. Ce dossier est ensuite orienté vers la coordinatrice du SIAO. Une visite d’une unité est prévue avec la personne, le travailleur social et la coordinatrice des maisons relais avant que le dossier ne passe devant la commission, afin de s’assurer de la première des conditions nécessaire à l’intégration :
l’accord de la personne pour intégrer la résidence et en respecter les règles de vie.

Cette commission technique SIAO a pour rôle d’apprécier le bien fondé des demandes d’entrée tant en Maison Relais qu’en résidence accueil et d’aborder le suivi de situations plus complexes.
La commission s’assure de l’adéquation entre le profil du demandeur et les principes de la Maison Relais car chaque unité est mixte. Elle doit également veiller à l’équilibre des profils des résidents, dans chaque unité d’accueil, dans le souci de préserver l’harmonie, au sein de la structure.
Le demandeur doit s’engager à accepter la prise en charge en signant le contrat de résident.

MOYENS HUMAINS au 31/12/15

La structure emploie 10 salariées qui interviennent tous les jours à deux moments de la journée ainsi qu’une coordinatrice.
A chaque résidence sont donc affectées 2 maîtresses de maison qui interviennent en fonction des maisons, trois ou quatre heures par jour, alternativement un jour sur deux, un week-end sur deux. Les modes de fonctionnement et de vie de chaque maison sont identiques à celui de toute maison abritant une famille nombreuse.

Les maîtresses de maison sont de formation assistantes de vie, pour la majorité d’entre elles. De plus, les plus anciennes ont effectué une formation modulaire, en collaboration avec le Greta de la Meuse, formation qu’elles ont rapidement pu mettre en application au sein des résidences.
Pour les maîtresses de maison embauchées plus récemment, une nouvelle formation va être mise en place, en collaboration avec le GRETA.
La moitié des maîtresses de maison ont suivi, en 2014, une formation PSP1 (premiers secours). Pour l’autre moitié, cette formation s’est déroulée courant 2015.

Rôle des maîtresses de maison :

De façon prioritaire, les maîtresses de maison doivent :

  • veiller au confort moral et physique des résidents en s’appuyant sur une équipe technique : coordinatrice des maisons relais, mandataires, travailleurs sociaux, soignants...
  • assurer l’entretien général de la maison même si cette tâche ne leur est pas réservée. En effet, le rôle de la maîtresse de maison est plus de stimuler, d’apprendre aux résidents à tenir une maison propre, que de l’assurer elles même. Pour les résidents, le temps qui ne sera pas passé à l’entretien de la maison par la maîtresse de maison leur sera consacré entièrement et pourra être occupé par des sorties, des activités ludiques.
  • assurer la gestion domestique, les courses, l’entretien des vêtements, en y associant les résidents.
  • assurer l’animation du groupe et la cohésion du groupe. Les maîtresses de maison jouent un rôle primordial d’écoute, de sensibilisation, d’incitation, de formation, à tous niveaux (aux tâches de la vie quotidienne, à la vie associative, au respect d’autrui…) auprès du résident. Elles donnent « vie et sens au dispositif », il s’agit d’une « famille de soutien, une famille de quartier ».
  • définir conjointement avec les résidents et la coordinatrice, les modalités de la vie collective,
  • animer les espaces et les temps communs à tous les résidents, faciliter les relations et le dialogue dans le groupe des résidents,
  • informer la coordinatrice de tous problèmes, de tout dysfonctionnement, sans attendre, si besoin est, le groupe de parole de quinzaine,
  • organiser les liens avec l’environnement local de la maison, pouvoir accompagner les résidents, si besoin est, dans le cadre de démarches médicales (prises de rendez-vous, accompagnement uniquement si à la demande du résident...

Rôle de la coordinatrice des maisons relais :

Depuis la labellisation, la coordinatrice, de formation travailleur social, organise et mène chaque mois, un groupe de parole, dans chaque maison afin de réguler la vie en collectivité. Chaque résident doit être présent, comme cela est précisé dans son contrat de résident, ainsi que les maîtresses de maison et les partenaires concernés (un représentant des services hospitaliers, un délégué de l’ATM par exemple)
Le fonctionnement de la maison est abordé lors de ces groupes de paroles, les règles de vie, les problèmes posés par l’un ou l’autre : chacun s’exprime, chacun est écouté.
C’est au travers des groupes de paroles que chaque résident a pu participer à l’élaboration du règlement intérieur,identique à toute les maisons relais.

La régulation de la maison s’effectue également avec les maîtresses de maison lors d’une réunion mensuelle. C’est un moment important pour débattre, ensemble, de points particuliers qu’elles choisissent, de problèmes précis. Le but étant d’une part, que les maîtresses de maison se connaissent, et, d’autre part, de partager des modes de fonctionnement, d’envisager ensemble la résolution de problèmes particuliers. Ce temps d’échange est important et apprécié par les maîtresses de maison.

Actions menées par les maîtresses de maison en 2014 :

En 2014, quelques actions ont été menées par les maîtresses de maison, au profit des résidents et à leur demande :

Par exemple, un partenariat avec l’AMP de Ligny en Barrois a été mis en place pour rafraîchir les locaux de Bar-le-Duc. En effet, quelques jeunes, encadrés par leur éducateur, sont venus repeindre une partie de la Maison de Bar le Duc.
Des sorties peuvent être organisées en partenariat avec le GEM Agir, association satellite de l’Udaf dont vous pouvez retrouver les activités sur le micro-site.

Actions menées pour les maîtresses de maison en 2014 :

Thèmes abordés lors des rencontres, choisis par les maîtresses de maison : Entre autres certains thèmes récurrents (budget alimentaire par maison, gestion d’un conflit au sein de la maison, d’une absence non prévue d’un résident...)ont également été abordés en 2014 :

  • Participation de l’Adapah à une réunion mensuelle de maîtresses de maison afin d’échanger sur les attentes de l’UDAF lors de leurs remplacements.
  • Rencontre, avec les intervenantes de l’Adapah qui remplacent les maîtresses de maison afin de repréciser les priorités d’intervention,
  • Les limites de leurs missions par rapport à celles du mandataire lorsque le résident bénéficie d’une mesure de protection et l’application du droit commun lorsqu’il n’y a pas de mesure de protection (intervention du directeur Adjoint sur ce point).
  • Pour leur information, quelques fondamentaux légaux sur le droit médical et notamment sur le consentement éclairé et l’autorisation d’opérer avec l’intervention du Directeur adjoint : le droit commun, le droit qui s’applique à la personne sous tutelle.

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